LA NUIT
Lorsque je m’écoute, la nuit,
Au silence enfin relié,
Seul à Dieu, je reste humilié
D’avoir avant cédé au bruit ;
Un bruit de bouche un rien stérile
Commandé implicitement
Par la société d’agrément
A la logorrhée infantile.
Je m’en veux d’avoir fuit la gêne
D’un regard parlant, érogène,
Qui se pose là simplement
Comme un papillon sur le cœur
D’une éphémère ouverte fleur
Qui vit pour donner son présent.
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