mardi 5 août 2008

L’AVEUGLANTE BONTÉ


Le contour dentelé de tes lèvres ouvertes

Sur tes deux coussinets dessine une ombre ovale,

Monogramme in fine, figure ornementale

Coiffant à ton insu tes deux cuisses offertes.


L’aveuglante bonté de cette encre de chine,

Compatissant sourire à demi esquissé

Sur ce marmoréen monticule rasé

Tranche vif. Un frisson me traverse l’échine.


Je suis devant le sceau de l’être hiératique,

Ô femme suffisante, -au diable sémantique! -

Prêt à tout sacrifier.


Où demain n’a plus cours, adieu toute logique.

Par toi je m’en remets au mystère osmotique

Qui peut nous sanctifier.



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